Le chômage est-il une fatalité ?
Billet d'humeur de Patrick Riéder - 28 février 2014
Le Président de la République avait annoncé que la courbe du chômage s’inverserait à la fin de l’année 2013. Chacun a malheureusement pu constater qu’il n’en était rien. Les résultats de janvier 2014 qui viennent d’être annoncés par le ministère du travail1 montrent une nouvelle augmentation de 0,3% soit 8.900 demandeurs d’emploi supplémentaires. Au total 3.316.200 demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) ont été recensés en France métropolitaine fin janvier 2014. Il s’agit là des données le plus souvent reprises par les médias. Mais de nombreux français n’ont pu hélas exercer qu’une activité réduite insuffisante pour leur permettre de vivre décemment et sont de ce fait également inscrits à Pôle-Emploi comme demandeurs d’emploi (catégories B et C). En comptabilisant et en incluant nos départements d’outre-mer (sources de richesses pour la France par leur agriculture, le tourisme, quelques industries -Kourou,…- etc.), la France totalise 5.228.800 demandeurs d’emploi fin janvier 20142.
Ce drame national est le résultat des politiques menées par les gouvernements de gauche et droite qui se sont succédé depuis de nombreuses années. Ils n’ont su ni réagir ni s’adapter à la crise économique et à la mondialisation. Mis à part l’Allemagne qui semble tirer son épingle du jeu, la plupart des pays du vieux continent payent un lourd tribut à la politique économique de l’Union Européenne si généreuse envers les pays qui lui sont extérieurs (baisse des barrières douanières sans réciprocité) mais qui ignore la pauvreté qu’elle génère en son sein. L’économie française déjà frappée par la funeste directive Bolkenstein revue et corrigée (libéralisation des services) est en outre victime de l’euro fort et de la politique de déflation imposées par la Banque Centrale Européenne. Comme si la coupe n’était pas assez pleine, la politique fiscale française envers les entreprises (l’un des rares leviers de commandes encore disponibles) est utilisée à contre sens : elle fait fuir nos jeunes entrepreneurs vers d’autres pays qui les accueillent les bras ouverts et décourage les investisseurs pourvoyeurs d’emplois.
S’agit-il d’une fatalité ? Non ! Voilà quelques solutions qui permettraient de créer des emplois en restaurant la compétitivité de la France :
- Remise à plat de la politique fiscale afin d’encourager la création de richesses
- Simplification des démarches administratives pour la création d’entreprises
- Réexamen du code du travail afin de faire tomber les freins à l’embauche
- Démontage organisé de l’euro, monnaie unique, et passage à des monnaies nationales dont les parités seront définies d’un commun accord et adaptées aux économies de chaque pays 3
- Conserver l’euro comme monnaie commune4
- Restaurer la souveraineté des pays par une sortie de l’Union Européenne et la construction d’une Europe des Nations au service leurs habitants5.
Patrick Riéder
Délégué DLR de la 10ème circonscription des Yvelines
Références :
1- Communiqué : Les demandeurs d’emploi en janvier 2014
http://travail-emploi.gouv.fr/actualite-presse,42/communiques,2138/les-demandeurs-d-emploi-en-janvier,17551.html
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2- Demandeurs d’emploi inscrits et offres collectées par Pôle emploi en janvier 2014
http://travail-emploi.gouv.fr/etudes-recherches-statistiques-de,76/etudes-et-recherches,77/publications-dares,98/dares-analyses-dares-indicateurs,102/2014-015-demandeurs-d-emploi,17545.html
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3- NDA et des économistes de tous bords pour un plan B
http://www.debout-la-republique.fr/article/nda-et-des-economistes-de-tous-bords-pour-un-plan-b
Laurent Pinsole: Quand les économistes critiquent l'euro et le libre échange
http://www.gaullistelibre.com/2013/07/quand-les-economistes-critiquent-leuro.html
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4- idem [↑]
5- idem [↑]